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Drame/film policier - VOSTF
De Hirokazu Kore-eda
Avec Lily Franky, Kiki Kilin, Ando Sakura
Japon
2018
121 min
(13+)

Au retour d’une expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente, la femme d’Osamu finit par accepter. En dépit de leur pauvreté, les membres de cette famille semblent vivre heureux – jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets… (Palme d’or, Cannes 2018)

« Là où on retrouve la finesse de Kore-eda, c’est dans le travail sur l’émotion que suscitent ses dialogues et dans les situations face auxquelles il met ses personnages pour faire ressortir leur fragilité. » (Julien Dugois, àVoiràLire)


À propos du film
par Fannie Roy, 1re année, cinéma, Collège Montmorency
et Pierre Mondor, professeur responsable du comité de programmation

La noblesse des délits

Le plus récent film de Hirokazu Kore-eda, 56 ans, est un autre chef-d’œuvre qui a gagné la Palme d’or à Cannes en 2018 en plus d’avoir été en compétition aux Oscars. La subtilité et les détails avec lesquels le scénariste-réalisateur-monteur aborde les conflits familiaux et la division des classes nous plongent dans un état tragicomique et apportent au film un vent de fraîcheur ainsi qu’une délicatesse sournoise au récit sans porter de jugement.

Une affaire de famille est un drame familial racontant l’histoire de trois générations d’une même famille de voleurs, pauvre et dysfonctionnelle vivant sous le même toit qui recueille une enfant. Kore-eda se plaît à exposer les détails pour que nous puissions diagnostiquer la société japonaise et calculer la quantité d’amour et d’empathie présente dans ces relations familiales. Les personnages sont surprenants, les comédiens sont extraordinaires et la fin est dévastatrice.

Sa caméra capte l’infime du quotidien de gens très ordinaires pour le magnifier et le porter aux nues, un peu comme Victor Hugo l’avait fait pour ses personnages, prenant ici un pauvre sonneur de cloches, là un ancien forçat et les transformant peu à peu en héros. (Anne-Christine Loranger, Séquences).

Vous pourrez admirer la maîtrise du réalisateur dans la direction d’enfants ainsi que les cadrages (gros plans) qu’il utilise pour magnifier leurs émotions.

Peut-être notre meilleur film de l’année… Vous saurez nous le dire.