Merci de prendre connaissance des mesures sanitaires chez [co]motion

Après des mises en scène marquantes comme HA ha !…Inès Pérée et Inat Tendu et L’Hiver de force, Lorraine Pintal poursuit l’exploration de l’oeuvre sauvagement bouleversante de Réjean Ducharme. Voici qu’elle nous offre en théâtre de chambre L’avalée des avalés, ce premier roman publié par le mystérieux auteur et dont la littérature québécoise ne s’est jamais remise depuis sa parution en 1966. Créée avec succès à Avignon et reprise à Paris en 2018, l’adaptation de Lorraine Pintal a reçu un accueil dithyrambique de la critique et du public pour avoir su théâtraliser de façon si juste l’inimitable univers du romancier récemment disparu.

Bérénice Einberg, précocement revêche, rêveuse et ravagée, est ballotée entre un père juif et absent, et une mère catholique, alcoolique et affectivement distraite. Elle n’a de foi qu’en l’amour éperdu et absolu qu’elle porte à son frère Christian. Sa mère — qu’elle appelle Chat Mort ou Chamomor, c’est tout dire — oscille envers sa fille entre le froid distant et la chaleur étouffante. Son père ne voit en elle qu’une dévergondée que seuls les orthodoxes de New York et d’Israël, où il la catapulte successivement, pourraient redresser. Mais rien n’y fait : pour Bérénice, seul compte la quête d’amour absolu.

Pour ce spectacle intime, Lorraine Pintal a demandé au cinéaste Charles Binamé une scénographie portative, faite de bric et de broc comme les collages d’objets — les trophoux ! — de Ducharme. L’époustouflante Sarah Laurendeau retrouve ses deux complices de la création, Louise Marleau et Benoît Landry, pour vous emporter dans l’univers baroque de Bérénice.

Auteur Réjean Ducharme
Mise en scèneLorraine Pintal
DistributionBenoît Landry, Sarah Laurendeau et Louise Marleau
Assistance à mise en scène
Bethzaida Thomas
Scénographie, costumes et maquillages Charles Binamé, Carole Castonguay et Jacques-Lee Pelletier
Bande sonore Benoît Landry
Éclairages Anne-Marie Rodrigue-Lecours
Photographe Yves Renaud
Production Théâtre du Nouveau Monde
Durée 1h30 sans entracte