Horreur - VO
De Robin Aubert Avec Marc-André Grondin, Monia Chokri, Brigitte Poupart, Micheline Lanctôt. Canada (Québec). 2017. 103 min. (13 +)

Dans une région rurale isolée du monde, les parcours croisés de divers individus pris en chasse par des morts-vivants.

Les Affamés est non seulement le premier vrai bon film québécois de zombies, mais aussi une proposition qu'on peut inscrire fièrement et assez haut dans la liste mondiale de ce genre increvable – du moins tant et aussi longtemps que des cinéastes de la trempe d'Aubert sont capables de lui donner du sens, et ce pur plaisir du cinéma. - La Presse

À propos du film
par Fannie Roy
Étudiante, 1ère année, cinéma, Collège Montmorency

La fureur de vivre

Grand gagnant du festival international du film de Toronto en 2017 dans la catégorie « meilleur film canadien » et récipiendaire d’un prix Iris pour la meilleure réalisation en 2018, Les Affamés de Robin Aubert a fait couler beaucoup d’encre depuis la dernière année et avec raison.

Dans un village de l’ouest de la province de Québec, une épidémie ravage la population qui essaie de survivre et de se protéger. C’est l’histoire de Bonin (Marc-André Grondin), un survivant qui parcourt les routes avec son ami Vézina (Didier Lucien) à la recherche de rescapés.

Si le public s’attendait à un autre film cliché sur les morts-vivants, Aubert a su les surprendre en réinventant la recette d’un bon film d’horreur. On est loin du stéréotype du monstre déshumanisé et assoiffé de matières grises. On rentre dans la tête des personnages et dans leur conflit psychologique : sacrifier les gens qu’ils aiment pour assurer leur survie. Sans trop apprendre à les connaître, on arrive à comprendre et ressentir le passé des personnages par la beauté des silences et des non-dits.

Les Affamés est un film rempli de surprises. Il vous étonnera par

  • sa façon d’aborder la fureur de vivre,
  • son humour maladroit et
  • sa fraîcheur.

Un vrai de vrai bon film de zombies, pur et simple.